Dr Florian Scotté – Oncologue médical, Institut Gustave Roussy, Villejuif
Faut-il prendre en compte des facteurs prédictifs des nausées et des vomissements ?
Oui, évidemment il faut en tenir compte. On connaît la classification du risque émétisant des traitements anticancéreux, donc on focalise nos protocoles antiémétiques sur ce niveau de score. Pour autant, on sait qu’il faut tenir compte d’autres facteurs : le genre, l’antériorité des vomissements, les traitements en cours, les troubles du sommeil. On sait aujourd’hui qu’en associant le risque émétique du protocole de traitement avec les facteurs individuels, on va devoir augmenter le niveau de protection chez certains patients. Par exemple, chez une patiente qui doit être traitée par une association qui est modérément émétisante et qui devrait, selon nos recommandations, recevoir une association sétron + corticoïdes, mais qui présente des antécédents de vomissements pendant la grossesse avec un terrain anxieux, il faudra augmenter la protection et rajouter un inhibiteur de neurokinine de type 1.
