Dr Mario Di Palma – Institut Gustave Roussy, Villejuif
Quels sont les principes de cet accompagnement ?
Concernant le cancer colorectal métastatique, il y a des éléments communs avec d’autres pathologies comme la prise en charge des effets secondaires des traitements, les toxicités. L’élément qui peut être plus spécifique est ce qui concerne la sphère digestive, c’est-à-dire la gestion des colostomies et la gestion des problématiques de nutrition et de transit intestinal, qui doivent être reconnues et peuvent nécessiter d’avoir recours à des spécialistes.
Quelles sont les nouveautés ?
Au plan thérapeutique, nous allons de plus en plus vers des traitements personnalisés. Le profil moléculaire et génétique de la tumeur devient donc absolument essentiel pour adapter le traitement entre la chimiothérapie, les thérapies ciblées et maintenant l’immunothérapie. Et puis c’est maintenant, je pense, la reconnaissance du fait que ce n’est pas parce qu’on est apparemment guéri de la maladie que les problèmes s’arrêtent. L’accompagnement doit se poursuivre, en particulier en ce qui concerne les problématiques de nutrition qui sont souvent des séquelles définitives finalement de la maladie.
Quel est l’avenir ?
L’avenir est probablement de continuer à améliorer les résultats thérapeutiques et d’être plus systématiques dans la reconnaissance et la prise en charge des toxicités et des séquelles à la fois des traitements anticancéreux (on a par exemple des problèmes de neuropathies liées à l’oxaliplatine) et puis les problématiques autour de la sphère digestive, l’accompagnement au niveau de la nutrition, au niveau des problématiques de transit intestinal : la reconnaissance et l’accompagnement des patients systématique et au-delà de la phase aiguë du cancer.
