Site professionnel spécialisé en Oncologie

  • Comme chaque année, le congrès de l’ESMO 2018 de Munich a été un moment important en onco-urologie, avec plusieurs communications orales, et parfois publiées le jour même dans de grandes revues.
  • Le sunitinib en première ligne dans le cancer du rein métastatique à cellules claires a été pour la deuxième fois en moins d’un an sérieusement concurrencé, cette fois par une association axitinib-avélumab.
  • L’axitinib a échoué à montrer un bénéfice dans le cancer du rein à cellules claires en situation adjuvante, versus placebo.
  • Dans certains cancers de prostate métastatiques en phase hormono-sensible, le traitement local de la tumeur primitive par radiothérapie peut se discuter, mais nécessitera l’avis d’une RCP.
  • L’acétate d’abiratérone trouve de plus en plus sa place dans le cancer de prostate métastatique, à la phase hormono-sensible, même si la chimiothérapie par docétaxel ne doit pas être systématiquement écartée.
  • Le radium 223 associé à l’acétate d’abiratérone dans le cancer de prostate métastatique résistant à la castration est dangereux, avec une augmentation du risque de fracture (plutôt ostéoporotique), sans bénéfice clinique : cette association n’aura pas d’AMM, malgré un rationnel potentiellement intéressant.

1 – Messe funèbre pour le sunitinib ?

L’ESMO 2017 avait déjà été difficile pour le sunitinib, traitement de référence dans le cancer du rein à cellules claires, en première ligne métastatique. Rappelons qu’à part le pazopanib qui a obtenu une AMM sur un essai de non-infériorité, le sunitinib n’avait pas été supplanté par un autre concurrent entre 2006 et 2017. Au cours de l’édition 2017 de l’ESMO, les résultats de l’essai CheckMate 214 avaient été présentés, avec un bénéfice en survie globale dans le sous-groupe des patients à risque intermédiaire ou défavorable selon IMDC (International metastatic renal cell carcinoma database consortium, ou critères dits de « Heng »), pour les patients traités par une combinaison ipilumumab et nivolumab. Par contre, les patients du groupe favorable bénéficiaient plus du sunitinib.

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