ESMO 2018 – Oncologie digestive

• Le congrès de l’ESMO est de plus en plus prisé et l’occasion de présenter des résultats originaux importants.
• Il n’y a pas une thématique qui se dégage en oncologie digestive, mais des avancées significatives dans différentes localisations. Pas de grandes études françaises présentées cette année, tout a été donné à l’ASCO. Le choix du top 5 est particulièrement difficile.
• Une nouvelle option pour le traitement de troisième ligne des adénocarcinomes gastriques et du cardia métastatiques.
• L’efficacité de la quadrithérapie et évaluation de l’alternance avec une chimiothérapie d’entretien a été confirmée.
• L’immunothérapie en première ligne sans chimiothérapie est un traitement efficace des cancers colorectaux métastatiques MSI+.
• L’intérêt des taxanes dans le traitement des carcinomes épidermoïdes de l’anus a été souligné dans l’essai de phase II interAACT.
• Le dépistage des variants du gène DPYD est faisable à grande échelle et permet de réduire les toxicités sévères liées au traitement par fluoropyrimidine.

L’étude internationale de phase III TAGS a comparé en troisième ligne ou plus une chimiothérapie par TTP (Lonsurf®) à un placebo chez des patients en bon état général (ECOG PS 0-1). Les patients étaient randomisés 2:1 dans le bras expérimental pour recevoir le TTP à la dose de 35 mg/m² J1-J5 2 semaines sur 4 ou le placebo. Une stratification était faite sur le statut ECOG 0 ou 1, la région et un traitement préalable par ramucirumab ou non. L’objectif principal était l’amélioration de la survie globale (SG). L’étude a inclus 337 patients dans le groupe TTP et 170 dans le groupe placebo. Environ 30 % des patients avaient une tumeur du cardia, 44 % avaient eu une gastrectomie préalable et 63 % avaient reçu préalablement trois lignes ou plus.