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Onco-urologie : « Le traitement du cancer du rein est en pleine mutation avec la révolution de l’immunothérapie »

Résumé

L’immunothérapie a pris une place prépondérante dans le traitement des cancers urologiques depuis ces dernières années et confirme son hégémonie en 2017, notamment dans les cancers de la vessie et les cancers du rein grâce aux inhibiteurs du point de contrôle immunitaire (Tab. 1). Une autre nouveauté de cette année 2017 est la publication de la caractérisation moléculaire des cancers de la vessie par Robertson et al. Cette caractérisation a permis de mieux définir et appréhender les sous-types moléculaires dans cette maladie et ouvre le champ des possibles quant à l’adaptation des traitements en fonction des différents sous-types.

Abstract: Immunotherapy in urological cancers
Immunotherapy has drastically changed treatment strategy in urological cancers especially in urothelial and renal cell carcinoma in the past few years. This efficacy has been confirmed in 2017 with several breakthrough in this two cancer types. This year was also characterized by new insights in urothelial carcinoma with the publication of the comprehensive molecular characterization of muscle invasive bladder cancer by Robertson et al. This characterization identified 5 expression subtypes that may stratify response to different treatments.

Immunothérapie dans le cancer du rein

L’année 2017 a été marquée par les résultats de l’étude CHECKMATE 214 présentés à l’ESMO et confirmés au congrès de la Society for Immunotherapy of Cancer (SITC). L’association ipilimumab (anti-CTLA-4) et nivolumab (anti-PD-1) a été comparée au sunitinib en première ligne en situation métastatique ou avancée. La combinaison a permis une réduction du risque de mortalité de 37 % dans le groupe de patients de pronostic intermédiaire ou de mauvais pronostic selon la classification IMDC (n = 425 ; médiane de survie globale [SG] non atteinte [NA] [95 % IC : 28,2-NA]) par rapport aux patients traités par sunitinib (n = 422, médiane SG 26 mois [95 % IC 22,1-NA] ; HR 0,63 [99,8 % IC, 0,44-0,89, p < 0,0001]) (1). Le groupe de patients de bon pronostic gardait un bénéfice du traitement standard par sunitinib avec un taux de réponse de 52 versus 29 % pour la combinaison (p < 0,0001, en faveur du sunitinib). La survie sans progression (SSP) était également meilleure dans le groupe sunitinib : 25,1 mois versus 15,3 (p < 0,0001). L’expression de PD-L1 était également associée à une meilleure réponse à l’immunothérapie dans le groupe de patients à pronostic intermédiaire ou mauvais (58 % avec la combinaison versus 22 % dans le groupe sunitinib). Le profil de toxicité de la combinaison était également favorable avec 46 % de toxicités de grades 3-5 contre 63 % dans le groupe sunitinib. Cette étude donne une place de choix à l’immunothérapie dans les cancers du rein de risque intermédiaire ou mauvais en première ligne.
De nombreux essais d’association d’anti-PD-1 ou anti-PD-L1 avec des anti-angiogéniques sont en cours avec des premiers résultats intéressants présentés à l’ASCO cette année (2-4).

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