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Chimiothérapies et cancer de la prostate : état des lieux et perspectives

Résumé

Depuis 2010, l’arsenal thérapeutique des cancers de la prostate métastatique s’est largement étoffé, avec l’arrivée de nouvelles molécules comme les anti-androgènes de nouvelle génération ou le cabazitaxel. L’émergence de ces nouveaux traitements a engendré des interrogations quant à la séquence thérapeutique optimale à réserver à ces patients. Historiquement, la chimiothérapie était réservée aux phases tardives de la maladie au profit des anti-androgènes de nouvelle génération comme l’abiratérone ou l’enzalutamide. Récemment, deux essais ont modifié cette approche en rapportant un bénéfice en survie globale de l’utilisation précoce de la chimiothérapie chez des patients hormono-naïfs. Cette revue va s’intéresser à la place de la chimiothérapie dans les cancers de la prostate métastatique en phase hormonosensible et en résistance à la castration.

 

Abstract
Chemotherapy and prostate cancer

Since 2010, new therapeutic options have been developed in metastatic prostate cancer. These new treatments have raised questions regarding the optimal therapeutic sequence in these patients. Since the arising of next generation androgen deprivation therapy, chemotherapy has taken a step back in oncologist’s choice of treatment. However new data coming from two trials changed this approach making early onset of chemotherapy a valuable option for hormone-naive patients. This review will focus on the use of chemotherapy in both setting: hormone-naive and castration resistant.

 

Introduction

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme avec 56 841 nouveaux cas en 2012 en France. Il représente environ 28,5 % de l’ensemble des cancers incidents masculins. Son pronostic est majoritairement favorable, mais une partie de ces cancers va récidiver sous une forme locale ou métastatique, ce qui explique qu’il se situe au 3e rang des causes de décès par cancer chez l’homme (hors hématologies malignes et “autres cancers” ; 8 876 en 2012), juste derrière le cancer colorectal (9 275 décès en 2012) et loin derrière le cancer du poumon (21 326 en 2012) (1).
Depuis Huggins et Hodges en 1941, les traitements de ce cancer en situation avancée sont basés sur l’hormonothérapie par un blocage androgénique. Les médianes de survie sous blocage androgénique étaient alors de 31 à 49 mois avec une période d’hormonosensibilité de 24 à 36 mois (2). Plus récemment, de nouvelles hormonothérapies comme l’abiratérone et l’enzalutamide ont émergé et ont enrichi l’arsenal thérapeutique en allongeant la survie globale des patients (3-8). L’objectif de cette revue est de se focaliser sur la place de la chimiothérapie dans les cancers de la prostate métastatique en période hormonosensible puis en période de résistance à la castration (Fig. 1).

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