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L’extravasation iatrogène d’anticancéreux : faute médicale ou aléa thérapeutique ?

L’extravasation, complication au cours de la perfusion d’un produit de chimiothérapie ou de contraste, est rarement décrite dans la littérature. Avec une incidence de 5 à 11 %, probablement sous-estimée, peut-elle être considérée comme une faute médicale ?

Introduction

L’extravasation

L’extravasation en oncologie est définie comme une fuite accidentelle au cours de la perfusion d’un produit de chimiothérapie, cette fuite peut se produire sur la peau, les tissus annexes et est considérée comme une urgence thérapeutique.

Incidence

Cette complication survient ainsi principalement dans le cadre de perfusions à visée thérapeutique, notamment lors des chimiothérapies, mais également lors d’une injection intraveineuse d’un produit de contraste.
L’extravasation est un événement rarement décrit dans la littérature.
Son incidence (lors d’une chimiothérapie ou dans le cadre de l’injection d’un produit de contraste) est évaluée entre 5 à 11 % en fonction des études, mais reste probablement sous-estimée en l’absence de procédure de signalement.

Conséquences médicales

L’extravasation se manifeste généralement par un érythème, un œdème, mais peut également nécroser le site extravasé si le soluté de perfusion est particulièrement toxique. Si le risque d’une extravasation lors d’une chimiothérapie est inférieur à 5 % (entre 0,1 et 5 %), les conséquences médicales d’une telle complication peuvent être d’une importante gravité pour le patient. La réaction nécrotique n’est toutefois pas immédiate. Elle survient habituellement au bout de plusieurs jours et peut évoluer sur 3 à 6 semaines en fonction de la toxicité du produit injecté. En tout état de cause, une extravasation doit être suspectée en cas de brûlure, de picotements, d’induration, de douleurs ou d’œdèmes au point d’injection ou encore en l’absence de retour veineux après aspiration par la seringue. Dans la majorité des cas, l’extravasation n’est pas grave et elle est curative. Il s’agit néanmoins d’une urgence puisque, au-delà de 24 heures, les tissus extravasés pourraient se trouver définitivement endommagés.

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