Comparaison de la morbidité urinaire
Le cancer du col reste malgré les différentes politiques de prévention, un problème de santé publique. Pour les cancers du col de moins de 2 cm, la chirurgie première est indiquée. Elle consiste en une hystérectomie élargie et curage pelvien bilatéral. Ce geste chirurgical radical est associé à de nombreuses complications (1) et à une certaine morbidité, notamment urinaire (2, 3). En effet, le taux de dysurie postopératoire est souvent non négligeable, 53 % pour Chen et al. (4) et jusqu’à 67 % pour Cibula et al. (3). Ces complications urinaires peuvent être directement liées à des lésions des fibres autonomes des plexus pelviens. Dans le but de diminuer les complications urinaires postopératoires, de nombreux chirurgiens ont tenté depuis d’identifier et de protéger ces plexus nerveux pelviens (5-9) sans pour autant augmenter le risque de récidive (10, 11). Shakamoto et al. (10) retrouvaient 90 % de patientes ne présentant pas de dysurie après procédure nerve-sparing versus 60 % pour une procédure standard. Les premières équipes à développer la technique du nerve-sparing par laparotomie en 1921 étaient japonaises. Depuis, plusieurs équipes ont repris et développé cette technique, que ce soit par laparoscopie ou laparotomie (12). Néanmoins, à ce jour, la reproductibilité reste difficile et la procédure peu standardisée. En effet, l’identification des différentes structures et de ces fibres nerveuses nécessite une très bonne connaissance anatomique (variations multiples), ainsi qu’une dissection précise et fine. Les limites habituelles de la coelioscopie rendent cette intervention délicate souvent réservée à des équipes expérimentées. Or, l’apport récent de la robotique semble très intéressant pour ce type d’acte chirurgical réputé délicat. La finesse et la précision du geste ainsi que l’amélioration de la vision (3D) grâce au système binoculaire sont en effet décrites comme les principaux avantages de la chirurgie robotique. Quelques équipes ont d’ailleurs publié sur la préservation nerveuse en cas d’hystérectomie élargie par assistance robotique, dont Magrina et al. (13) qui ont ainsi établi un descriptif anatomique très détaillé. Il nous a donc paru intéressant de comparer les morbidités notamment urinaires entre les hystérectomies élargies coelioscopiques standards et les hystérectomies élargies robot-assistées avec nerve-sparing.
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