Comprendre les effets de la chimiothérapie sur la fonction ovarienne
Avec une incidence approximative de 50 000 nouveaux cas par an en France, le cancer du sein reste un enjeu majeur de santé publique. L’augmentation des taux de guérison a entraîné une prise de conscience et une attention particulière sur les effets secondaires à long terme des traitements cytotoxiques. Les chimiothérapies utilisées dans le cancer du sein sont responsables d’une toxicité ovarienne pouvant entraîner une aménorrhée temporaire ou définitive, ou la survenue d’une ménopause précoce. En raison du recul de l’âge de la première grossesse, le nombre de patientes confrontées au désir de grossesse après traitement d’un cancer du sein est en augmentation. L’oncofertilité, une discipline spécifique à la frontière de l’oncologie et la médecine de la reproduction, a émergé durant la dernière décennie et est devenue un élément incontournable de la prise en charge des patientes en âge de procréer.