Numéro spécial 10 ans – Douleur : « Il existe encore des personnes motivées pour soutenir cette discipline ! »

Ce qui a changé en 10 ans

« De nouvelles indications en cancérologie pour la méthadone,
la toxine botulique, les méthodes comportementales ou encore
la radiologie interventionnelle et les pompes intrathécales. »

La gestion des addictions

Sur le plan des médicaments, nous avons eu une accélération de l’utilisation des fentanyls (dont nous disposons depuis les années 2000) pour les douleurs cancéreuses, avec une utilisation beaucoup plus raisonnée. Un des faits marquants de ces 10 dernières années, notamment en ce qui concerne les opioïdes, c’est l’épidémie d’addictions aux États-Unis avec un pic en 2007 et on peut reconnaître que notre système de santé, parfois critiquable, a tenu bon sur ce plan-là. Nous risquons moins ce type de problème, car nous avons une législation et des garde-fous qui nous différencient de la culture américaine. Cela nous a amenés à proposer des alternatives aux patients quand ils présentent ce type de problème. Il y a notamment eu l’ouverture de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) d’addictologie dans lesquelles nous discutons des dossiers une fois par mois avec des spécialistes en psychiatrie et en addictologie. C’est une grande avancée qui permet aux algologues d’être moins seuls dans ces situations. 

Récemment, avec de nouvelles indications et autorisations de la méthadone en cancérologie, nous allons pouvoir l’utiliser plus et nous nous organisons en ce sens, afin de pouvoir le faire dans de bonnes conditions.