L’essentiel en un clin d’œil
Un ASCO qui mène à des changements de pratique cruciaux cette année et, en plus, avec les honneurs de la session plénière pour le GORTEC. Les études présentées consacrent l’arrivée de l’immunothérapie dans le localement avancé en péri-opératoire, en adjuvant et avec la radio-chimiothérapie exclusive et illustrent comment parfois les laboratoires confondent vitesse et précipitation. Et, dans les cancers du cavum, l’immunothérapie qui permet d’éviter la potentialisation dans le localement avancé et la démonstration d’efficacité d’un anticorps conjugué anti-EGFR en situation de récidive ou métastatique.
TOP 1 – Tumeurs à très haut risque : l’ajout du nivolumab à une radio-chimiothérapie adjuvante améliore-t-il le pronostic ?
Trois présentations majeures permettent de poser l’immunothérapie dans le localement avancé alors que, jusqu’à présent, tous les essais s’étaient révélés négatifs, suscitant de nombreuses interrogations vu son efficacité dans le récidivant/métastatique.
La première, qui a eu les honneurs de la plénière, concerne le nivolumab en adjuvant avec une radio-chimiothérapie.
Depuis plus de 20 ans, le standard de traitement des cancers ORL opérés à haut risque de récidive est une radiothérapie potentialisée par du cisplatine à forte dose. L’objectif de cet essai était de tester si, dans les tumeurs à très haut risque, l’ajout du nivolumab à une radio-chimiothérapie adjuvante pouvait améliorer le pronostic.
L’étude NIVOPOSTOP
NIVOPOSTOP est un essai international de phase III en ouvert qui a randomisé 680 patients de moins de 75 ans, PS 0-1, opérés d’un cancer ORL avec un haut risque de récidive (extension extra-capsulaire ganglionnaire et/ou R1, ≥ quatre atteintes ganglionnaires et invasion périneurale multiple) pour recevoir une radiothérapie adjuvante délivrant 66 Gy et potentialisée par trois cycles de cisplatine à 100 mg/m2, seule ou avec du nivolumab, 240 mg à J-15 de la radiothérapie, puis 360 mg toutes les 3 semaines avec le cisplatine pendant la radiothérapie puis six injections mensuelles de 480 mg.
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