TOP 5 ESMO – Onco-urologie

L’essentiel en un clin d’œil

Cette nouvelle édition de l’ESMO marque une nouvelle étape majeure en onco-urologie, avec l’affirmation d’un changement de paradigme : traiter mieux, en traitant juste. Plus que l’ajout systématique de nouvelles lignes thérapeutiques, les données présentées cette année mettent en lumière des stratégies plus ciblées, plus biologiques et plus raisonnées.

• Dans le cancer de la vessie infiltrant le muscle, l’association enfortumab védotin et pembrolizumab s’impose désormais comme une option péri-opératoire capable de transformer le pronostic des patients inéligibles au cisplatine, avec des taux de réponse pathologique et de survie particulièrement convaincants. Dans la continuité, l’essai IMvigor011 ouvre véritablement l’ère de la surveillance moléculaire personnalisée : le traitement adjuvant n’est plus une option “par défaut”, mais une stratégie guidée par la persistance d’une maladie résiduelle mesurée par ctDNA. En situation métastatique, le disitamab védotin + toripalimab confirme l’intérêt du ciblage HER2, longtemps sous-exploité dans les tumeurs urothéliales.

• Du côté du cancer de la prostate métastatique hormonosensible, PSMAddition montre qu’une intensification précoce par ¹⁷⁷Lu-PSMA-617 peut repousser l’évolution vers la résistance à la castration confirmant la place grandissante des radio-ligands dans les stratégies théranostiques.

• Enfin, dans le cancer du rein à haut risque après chirurgie, l’étude RAMPART rappelle que l’immunothérapie adjuvante ne semble bénéfique que chez les patients réellement à haut risque de récidive, soulignant l’importance d’une sélection précise pour préserver la balance bénéfice/tolérance.