Des scientifiques de l’Inserm, de l’université et du CHU de Lille, du CNRS et de l’Institut Pasteur de Lille, au sein des laboratoires CANTHER et Lille Neuroscience & Cognition, en collaboration avec des chercheurs de l’université d’état du Michigan ont identifié un médicament qui pourrait réduire les effets secondaires du cisplatine. Déjà autorisée contre la maladie de Parkinson, cette molécule, l’istradéfylline, pourrait non seulement réduire les effets délétères de la chimiothérapie, mais aussi augmenter ses propriétés antitumorales. En effet, chez les souris exposées au cisplatine, l’istradéfylline agit en réduisant non seulement les dommages causés aux cellules rénales, mais également la douleur induite par le cisplatine. En outre, la capacité du cisplatine à réduire la croissance tumorale était augmentée chez les animaux qui recevaient de l’istradéfylline, ce qui a ensuite été confirmé dans les modèles cellulaires. Ces résultats devront être consolidés dans le cadre d’un essai clinique rigoureux. Néanmoins, le fait que l’istradéfylline soit déjà utilisée chez l’humain pour traiter une autre pathologie constitue d’ores et déjà une perspective intéressante.
MC d’après le communiqué de l’Inserm du 14 novembre 2022.