La Ligue contre le cancer a acté le financement de six projets exploitant l’ARN messager pour un montant de 2,3 millions d’euros. L’appel à projets à destination des professionnels de la recherche ouvert en avril 2021 a rencontré un franc succès : environ 60 projets déposés ! Les six projets sélectionnés :
• Olivier Adotevi (Inserm UMR1098, Université de Franche Comté, Établissement Français du sang, Besançon) : vaccination thérapeutique contre le cancer colorectal en ciblant des antigènes de rétrovirus endogènes au moyen d’ARN messagers véhiculés par nanoparticules et protégés de la dégradation.
• Sébastien Campagne (Inserm U1212, CNRS UMR 5320, Bordeaux) : développement de deux petits ARN thérapeutiques capables de tuer les cellules leucémiques en ciblant une protéine spécifique via deux mécanismes distincts.
• Julien Faget (Inserm U1194, Institut de recherche en cancérologie de Montpellier) : nouvelle approche de l’immunothérapie du cancer du poumon en combinant la vaccination thérapeutique et la stimulation de la réponse immunitaire antitumorale.
• Marie-Dominique Galibert (CNRS UMR 6290, Université de Rennes, Institut de génétique et développement de Rennes) : développement d’une approche inédite du traitement des mélanomes cutanés au moyen de petits ARN thérapeutiques ciblant l’activité de certains oncogènes.
• Chantal Pichon (CNRS UPR 4301, Centre de biophysique moléculaire, Orléans) : conception d’un vaccin ARN innovant pour stimuler la réponse immunitaire anticancéreuse au niveau des muqueuses (poumons, voies aérodigestives supérieures).
• Palma Rocchi (Inserm U1068, CNRS UMR 7258, Université Aix-Marseille U105, Centre de recherche en cancérologie de Marseille) : développement d’un traitement couplant ARN antisens et radiothérapie interne pour proposer une nouvelle alternative thérapeutique dans le traitement des cancers de la prostate résistants à la castration chimique.
Afin d’obtenir des résultats concrets pendant la durée des projets (3 ou 4 ans), les équipes ont créé des consortiums restreints, alliant des compétences nécessaires et complémentaires (biologistes, immunologistes, chimistes…) maîtrisant des technologies de pointe : nanoparticules lipidiques, spray nasal, pouvant délivrer les ARN messagers directement dans les tissus ciblés.
MC d’après le communiqué de la Ligue contre le cancer du 11 janvier 2022.