Le cancer du canal anal 

La cohorte ANABASE

À l’ESTRO, Véronique Vendrely a présenté en session orale les résultats de la cohorte observationnelle prospective française ANABASE (1). Cette cohorte multicentrique a inclus 1 015 patients traités pour un carcinome épidermoïde du canal anal dans 60 centres français de 2015 à 2020. Les tumeurs ont été classées comme limitées (T0-1-2, N0, M0) pour 440 patients (43,3 %) et localement avancées (T3-4 ou N+, M0) pour 575 (56,7 %). En ce qui concerne le traitement, l’IMRT a été utilisée dans 80 % des cas. La dose totale médiane était de 60 Gy. Cent cinquante patients ont eu un boost par curiethérapie. Une interruption de traitement a été réalisée chez un tiers des patients (durée médiane de 14 jours) en raison d’une toxicité dans 47 % des cas, mais surtout d’une pause prévue dans 53 % des cas. Une chimiothérapie concomitante a été administrée à près de 80 % des patients, à base de mitomycine C pour la majorité. Le suivi médian était de 35,5 mois. 

Résultats

Les résultats en termes de survie sont présentés dans le tableau 1. Le sexe du patient (homme), l’état général, le statut VIH positif et les tumeurs localement avancées étaient significativement associés à une survie sans maladie et une survie sans colostomie moins bonnes dans l’analyse multivariée. Seuls le sexe masculin, la séropositivité au VIH et l’état général étaient associés à la survie globale. Ces données importantes serviront de référence pour les futurs essais cliniques.