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Prise en charge des cancers pulmonaires de stade IV sans addiction oncogénique : quelles sont les stratégies d’avenir ?

Résumé
Avec 150 000 décès par an en France, le cancer du poumon reste un problème de santé publique. Le cancer du poumon non à petites cellules est la forme histologique la plus courante. Parmi ces cancers, la plupart ne sont pas accessibles aux thérapies ciblant les addictions oncogéniques. L’immunothérapie, en particulier avec les inhibiteurs de point de contrôle, a bouleversé la prise en charge de ces tumeurs, qui, jusqu’à récemment, était fondée sur la chimiothérapie cytotoxique seule. En effet, de nombreuses études ont été réalisées en première ou deuxième ligne de traitement en un temps record.
Nous faisons ici une revue de la littérature présentant les différentes études déterminant la prise en charge actuelle des cancers du poumon non à petites cellules au stade métastatique.

Abstract
Management of stage IV lung cancers without oncogenic addiction
With 150,000 deaths per year in France, lung cancer is still a public health problem. Non-small cell lung cancer (NSCLC) is the most common histological subtype. Most NSCLC are not treatable with current targeted therapies targeting oncogenic addictions. The revolution of immunotherapy, particularly with checkpoints inhibitors, has deeply changed the management of these tumors, which until recently was based on cytotoxic chemotherapy alone. Indeed, many studies with checkpoints inhibitors have been recently completed in record time in the first or second line of treatment. We attempt here in to update the state of the art of management of stage IV NSCLC without oncogenic addition, taking into consideration all these trials.

Introduction

En France, le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme (32 000 cas en 2017), après le cancer de la prostate et le troisième chez la femme (16 000 cas) après le sein et le cancer colorectal. Cependant, il reste le cancer le plus mortel chez l’homme avec environ 20 000 décès en 2017. Chez la femme, il va devenir prochainement plus meurtrier que le cancer du sein.
Les thérapies qui ciblent des addictions oncogéniques (mutation de EGFR ou BRAF V600E, réarrangement ALK ou ROS1) (1) ne concernent qu’une minorité de patients. En effet, la quasi-totalité des carcinomes épidermoïdes et la majorité des adénocarcinomes (80 %) ne présentent pas d’addiction oncogénique accessible à un traitement spécifique. La prise en charge de ces tumeurs, qui reposait sur la chimiothérapie cytotoxique avec une médiane de survie globale en première ligne d’environ 10 à 12 mois (2), a été bouleversée par l’émergence de l’immunothérapie avec les inhibiteurs des points de rétrocontrôle immunitaire, principalement les anti-PD-1 et anti-PD-L1 (3).
Cet article fait le point sur la prise en charge actuelle de ces cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) sans addiction oncogénique en première et deuxième ligne et aborde les stratégies d’avenir. La figure 1 présente l’arbre décisionnel de traitement des cancers sans addiction oncogénique.

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