« Nos seules vérités, homme, sont nos douleurs » Alphonse de Lamartine – Le tombeau d’une mère
Résumé
Dans le contexte de la douleur du cancer, le colloque singulier sous-entend que les acteurs principaux et essentiels sont le médecin et le patient. Ce premier contact n’exclut en rien par la suite, le cas échéant, l’entourage, les proches du patient que nous avons à considérer aussi avec respect. Le patient, aidé par le médecin, n’est pas passif et est invité à s’opposer à la maladie et par conséquent à sa douleur comme nous l’enseignait le père de la médecine. Dans la maladie cancéreuse, la douleur “perçue, exprimée ou tue” par le patient fait souvent le lien entre le médecin, l’affection sous-jacente et le patient.
Cependant, lorsque l’on parle de douleur, quel sens chaque patient, chaque médecin, chaque soignant lui donne-t-il ? Une définition remaniée récemment nous permet peut-être de mieux appréhender ce problème sanitaire sans pour autant nous éclairer totalement sur son acception par ailleurs tellement subjective. Le cadre conceptuel de la douleur reste une aporie. Et dans l’épreuve de cette longue et douloureuse maladie redoutée encore, quelle souffrance prédomine : la douleur, la maladie cancéreuse, l’association des deux agressions ? Et la famille, et souvent le couple, ne sont pas épargnés en butte à une sorte de contagion existentielle péjorative.
La douleur est éprouvée (intensité subjective du phénomène) ; la douleur est déclarée (plainte exprimée par le langage ou par un comportement) ; la douleur est observée (s’accompagne de signes physiologiques : fréquence cardiaque, tension artérielle, diamètre pupillaire…). Et ces caractéristiques seront d’autant mieux analysées que le thérapeute fera sien le concept de présence thérapeutique, ce modèle qui consiste à être avec le patient plutôt que de faire quelque chose au patient. Et en matière de traitement, les modalités thérapeutiques spécifiques anticancéreuses ont prouvé leur efficacité, non seulement sur l’affection maligne mais aussi sur le symptôme de la douleur.
La lecture de cet article est réservée aux abonnés.
Pour accéder à l'article complet
Découvrez nos offres d'abonnement
Abonnez-vous à la revue et accédez à tous les contenus du site !
- Tous les contenus de la revue en illimité
- Les numéros papier sur l'année
- Les newsletters mensuelles
- Les archives numériques en ligne
ou
Achetez cet article
ou
Inscrivez-vous gratuitement sur Onko +.fr et bénéficiez de l'accès à de nombreuses catégories du site !
- Accès aux catégories d'articles exclusives
- Les newsletters mensuelles
- Votre historique de commandes en ligne