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Le premier Living Lab d’envergure nationale

Les 30 juin et le 1er juillet dernier, l’Institut national du cancer a inauguré son Living Lab national. Tout l’enjeu du Living Lab, que l’Institut initie aujourd’hui avec l’ensemble des acteurs, est de développer des solutions innovantes co-construites pour diminuer le poids de la maladie dans la vie de chacun. Cet espace d’échanges et d’expérimentations se développe grâce à l’expertise partagée de tous les acteurs. Sa force réside dans :

  • sa capacité à réunir, sur le territoire, l’ensemble des expertises nécessaires à l’émergence de solutions innovantes au bénéfice des patients ;
  • sa méthodologie collaborative qui associe les usagers dès le départ d’un projet, et à chaque étape du processus d’innovation, pour aboutir à des solutions concrètes.

L’Institut national du cancer a souhaité inscrire son Living Lab national dans cette dynamique collaborative. Aussi, il a organisé les 30 juin et 1er juillet derniers, avec le soutien du Liberté Living-Lab et du Lab Santé Ile-de-France, la première réunion marquant le lancement officiel de cette forme d’échanges. Plus de 80 personnes ont participé activement à la définition du Living lab : patients, proches, aidants, professionnels de santé, institutionnels, financeurs, starts-up).
Leurs échanges ont permis d’avancer concrètement sur les contours de ce Living Lab et plus spécifiquement sur :

  • ce que le Living Lab de l’Institut doit être : un espace de co-construction, créateur d’un écosystème d’acteurs, intégrant et plaçant le patient au cœur du dispositif ;
  • la définition d’une première cartographie des acteurs, qui s’enrichira au fur et à mesure des projets et des besoins ;
  • les activités que ce Living Lab devra développer et son rôle central dans la l’identification de solutions déjà existantes ;
  • la définition de la première activité à développer : l’accompagnement dans le parcours de soins dans une démarche globale débordant la sphère médicale (vie sociale, vie privée, vie professionnelle) qui a émergé.

Ce lancement a été également l’occasion de réfléchir aux contours d’un appel à projets et d’un programme d’accompagnement de projets innovants pour faire émerger une filière de starts-up, dédiée aux enjeux du cancer.

Espace de réflexion collaboratif et participatif, premier Living Lab national porté par une institution publique, il devra permettre de créer un nouvel écosystème pérenne, au cœur duquel figure le patient, pour apporter des solutions aux publics de l’Institut. Pour que ces solutions innovantes répondent concrètement aux besoins des patients et de leurs proches, leur implication dans le Living Lab est essentielle. Les sept ateliers thématiques organisés le 30 juin ont permis d’instaurer le premier temps d’écoute et de discussion autour du vécu des patients, préalable à la définition du projet.

Les thématiques partagées avec le témoignage de patients :
1. les séquelles (effets indésirables des traitements, prévention, traitement) ;
2. le suivi conjoint ville-hôpital et l’accompagnement médico-social (aspects organisationnels du suivi ville-hôpital et accompagnement de la personne au quotidien (services en proximité aux personnes, l’entre-aide entre patient ;
3. la vie professionnelle (avec notamment le retour à l’emploi, la période de chômage) ;
4. le suivi social, les droits et aides (administratives, juridiques, financières) ;
5. la vie au quotidien (fatigue, activité physique adaptée pendant et après la maladie, diététique liés à la maladie et aux traitements, hygiène de vie, trouble de la sexualité) ;
6. le bien-être (soutien psychologique, amélioration de l’image de soi, gestion du stress et relaxation, art-thérapie, lien social, soutien et entraide entre patients) ;
7. les soins palliatifs et la prise en compte de la douleur.

Point de rencontre et d’écoute de l’ensemble des expertises du monde de la cancérologie, le Living Lab de l’Institut national du cancer est également le point de départ du développement d’un nouvel écosystème pour rapprocher les acteurs traditionnels de la santé (patients, professionnels de santé, institutionnels nationaux et territoriaux) de compétences encore peu présentes dans le champ de la cancérologie : les starts-up, créatrices d’innovation et les partenaires financiers, nécessaires au développement des projets.

Le second semestre 2020 marquera le lancement des activités. En 2021, les premiers appels à projets seront lancés sur la base des besoins recueillis auprès des patients. La nouvelle année sera également l’occasion d’élargir la communauté des acteurs notamment au niveau des territoires.

MC d’après le communiqué de l’INCa du 6 juillet 2020.