En France, malgré des efforts au cours des 2 dernières années, notamment avec l’instauration de la vaccination contre le HPV en milieu scolaire, la couverture vaccinale n’atteint toujours pas l’objectif de 80 % fixé par l’OMS. Le baromètre mené par Ipsos en mars 2025 auprès de parents d’élèves de 5e dresse un état des lieux de la perception, de l’adhésion et des attentes des familles concernant ce dispositif. L’étude relève un haut niveau de satisfaction, mais la nécessité d’une meilleure information, aussi bien sur des questions organisationnelles que sur la pathologie et la vaccination elle-même. Ainsi, 2 ans après la mise en place du programme, 88 % des parents savent que la vaccination contre le HPV est proposée à tous les collégiens en classe de 5e et 96 % des parents dont l’enfant a été vacciné au collège se déclarent satisfaits de l’organisation. 93 % des parents dont l’enfant a été vacciné à l’école ou ayant donné leur consentement pour le faire jugent que l’information fournie était claire et suffisante pour prendre une décision éclairée et 90 % sont d’accord avec la praticité du dispositif qui ne nécessite pas de prendre rendez-vous chez un médecin. Pourtant 54 % des parents ayant fait vacciner leur enfant en dehors de l’école ont fait ce choix ; 36 % évoque vouloir être présent pendant l’acte et 22 % le désir de discuter avec un professionnel de santé. Si ces résultats sont encourageants, l’étude met en lumière un frein central qui limite encore pleinement l’adhésion à la vaccination à l’école, et plus globalement, à la vaccination contre les HPV : le manque d’information. En effet, près de 4 parents sur 10 notent un besoin d’informations plus détaillées sur la vaccination, le calendrier et le HPV. L’étude souligne notamment que, parmi les parents n’ayant pas fait vacciner leur enfant, 38 % se questionnent encore concernant la sécurité de cette vaccination.
La HAS s’est positionnée, le 13 mai dernier, en faveur d’un rattrapage vaccinal étendu pour tous les jeunes jusqu’à 26 ans inclus. Selon l’OMS, pour éliminer le cancer du col de l’utérus, tous les pays doivent atteindre et maintenir un taux d’incidence inférieur à 4 femmes pour 100 000. La réalisation de cet objectif repose sur un taux de 90 % complètement vaccinées contre le papillomavirus humain à l’âge de 15 ans. En comparaison, la Suède et le Danemark figurent parmi les pays les plus en avance dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus grâce à une stratégie de santé publique exemplaire. Leur succès repose sur une couverture vaccinale très élevée, incluant filles et garçons dès l’adolescence, combinée à un dépistage systématique, gratuit et accessible.
MC d’après le communiqué de MSD du 3 juin 2025.
