Grand public – Le cancer, un sujet tabou pour un homme sur deux

Livi, opérateur de santé numérique, et l’Institut Opinéa ont interrogé 1 010 Français de 18 à 75 ans, représentatifs de la population, sur leur perception du cancer et des pathologies cancéreuses. Il en ressort de grandes disparités entre les dépistages de cancers spécifiques aux femmes ou aux hommes. Le cancer reste aujourd’hui encore un sujet tabou pour près d’une personne sur deux (45 %) et notamment pour 49 % des hommes interrogés, contre 41 % des femmes. Le sujet est encore plus sensible chez les jeunes, avec 56 % des 18-35 ans qui déclarent ne pas en parler. Parmi les répondants pour lesquels le cancer reste tabou, la peur de la mort est la première raison évoquée (59 %). Ce frein est particulièrement le cas chez les 56-75 ans (70 %). Vient ensuite la peur liée au manque de connaissances de la maladie qui entrave la parole d’une personne sur deux et plus les femmes que les hommes (61 versus 40 %). À l’inverse, les jeunes de 18 à 35 ans (40 %) sont moins concernés que leurs aînés. Parmi les autres raisons qui font du cancer un sujet tabou, le traitement douloureux (47 %), la peur du jugement d’autrui (45 %) ou les conséquences sur la vie professionnelle (36 %) sont également particulièrement cités. A contrario, l’impact sur la santé sexuelle (15 %) n’est pas mis en avant. Du côté des cancers spécifiques aux hommes, 78 % indiquent ne pas avoir réalisé de dépistage avec seulement 17 % indiquant avoir déjà réalisé un dépistage du cancer de la prostate. Concernant les cancers féminins, 60 % indiquent avoir réalisé un dépistage, avec 51 % pour le cancer du sein et 35 % pour celui du col de l’utérus. Pour ce qui est des cancers qui concernent à la fois les femmes et les hommes, si près d’une personne sur trois a réalisé un dépistage du cancer colorectal (28 %), seulement 9 % se sont fait dépister un cancer de la peau.