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Fresenius Replay 2024
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Glioblastome – Une nouvelle cartographie

Des chercheurs du laboratoire CANTHER (CNRS/Inserm/Université de Lille/CHU de Lille/Institut Pasteur de Lille) et du Laboratoire de bioimagerie et pathologies (CNRS/Université de Strasbourg) sont parvenus à identifier différentes formes de glioblastome et à les cartographier précisément en analysant l’activité des facteurs de régulation génétique. Cherchant à catégoriser les tumeurs afin d’affiner les traitements, les scientifiques étaient pour le moment parvenus à identifier quatre sous-groupes tumoraux en fonction des profils transcriptionnels (expression des gènes) des patients. Mais certains groupes restaient encore très hétérogènes. Dans cette nouvelle étude, ils se sont focalisés sur l’activité de molécules régulatrices, les facteurs de transcription, qui interagissent avec nos gènes, activant ou inhibant leur expression. Sur les 2 375 facteurs de transcription et cofacteurs présents chez l’homme, 539 sont actifs dans les mécanismes tumoraux du glioblastome. Grâce à l’IA et au machine learning en particulier, les chercheurs ont pu unifier les données de 16 études internationales menées sur plusieurs années (soit environ 1 600 patients). Cette approche a permis d’établir la plus grande cartographie à ce jour de l’activité transcriptionnelle du glioblastome, et d’identifier cette fois sept sous-types de tumeurs, chacun associé à des mécanismes biologiques spécifiques et à un pronostic différent. Cet outil bioinformatique, mis à la disposition de la communauté scientifique et baptisé GBM-cRegMap (gbm.cregmap.com), a pour finalité de déterminer précisément, à partir de données moléculaires individuelles, les caractéristiques de la tumeur au moment de sa détection, mais également après traitement au moment de la récidive. Cette carte laisse également apparaître que les modèles précliniques actuels (modèles cellulaires simulant la tumeur et permettant de tester de nouvelles thérapies) ne répondraient pas, en réalité, à tous les types de tumeurs identifiés, soulignant la nécessité de développer de nouvelles lignées cellulaires.

MC d’après le communiqué de l’Université de Lille du 22 avril 2025.