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Ganglion sentinelle métastatique dans le cancer du sein : le curage axillaire n’est plus automatique

Résumé

La technique du ganglion sentinelle (GS) a remplacé le curage axillaire (CA) depuis le début des années 2000 en cas de cancer du sein T1-2N0. Le CA restait alors indiqué lorsque le ou les GS étai(en)t métastatique(s). Dix ans après son implantation, et à la suite de la publication de l’essai ACOSOG Z0011, le bénéfice du CA a été remis en question en cas de GS métastatique. Cette évolution commence seulement à être acceptée en France alors que des sociétés savantes européennes et nord-américaines ont déjà validé cette attitude depuis plus de 5 ans.

Abstract

Sentinel node (SN) biopsy has replaced axillary lymph node dissection (ALND) since the early 2000s in the surgical management of breast cancer T1-2N0. ALND was then indicated only in the case of a metastatic SN. Ten years after its implantation, and following the publication of ACOSOG Z0011, ALND was called into question in the case of metastatic SN. This evolution is in progress to accept in France, while European and North American learned societies have already validated this attitude for more than 5 years.

Historique

Curage axillaire systématique

La technique du ganglion sentinelle (GS) a été introduite au début des années 1990 (1) amorçant une désescalade chirurgicale dans le traitement du cancer du sein. Jusqu’en 2000, cette procédure a été systématiquement associée à un curage axillaire (CA) afin d’évaluer le taux de faux négatifs (FN) qui avait été fixé arbitrairement à 5 %.

Curage axillaire non systématique

Aucune étude n’a, à ce jour, démontré d’effet délétère sur la survie de l’absence de CA en cas de GS métastatique.

Devant l’engouement pour cette technique dont la faible morbidité a rapidement été démontrée, le CA systématique a été abandonné au début des années 2000 en cas de GS indemne de métastases, malgré l’absence de résultats d’études prospectives randomisées. En effet, les premiers résultats ont été publiés en 2007 par Krag et al. (NSABP-B32) (2) et ont montré un taux de FN non pas à 5 %, comme il était attendu, mais plutôt proche de 10 %, résultat pouvant potentiellement remettre en cause cette technique. Mais, malgré cette valeur élevée du taux de FN, la pérennité de la technique du GS n’a jamais été remise en cause. En 2010, les mêmes auteurs de l’étude NSABP-B32 ont confirmé la fiabilité de cette technique après un recul de plus de 8 ans en démontrant que malgré ce taux de FN élevé proche de 10 %, le taux de récidive axillaire (RA) observé était faible (< 1 %), et la survie sans récidive (SSR) et la survie globale (SG) (3) non statistiquement différentes par rapport au CA systématique.

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