Évolution de l’hormonothérapie et de la radiothérapie dans le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est de très loin chez l’homme le cancer le plus fréquent devant le cancer du poumon et le cancer colo-rectal. Dans près de 70 % des cas, il survient chez des hommes âgés d’au moins 60 ans et représente près de 26 % de l’ensemble des cancers masculins. Bien que le pronostic soit le plus souvent favorable, ce cancer se situe, en valeur absolue, au 3e rang des décès par cancer chez l’homme. Depuis les années 1990, la mortalité de ce cancer diminue grâce en partie à la politique de dépistage, mais également avec l’amélioration continue des traitements. Une meilleure compréhension des mécanismes de la carcinogenèse prostatique et des voies de résistance à la castration ont notamment permis l’élaboration de nouvelles hormonothérapies. Parallèlement, les avancées très significatives dans le domaine de la radiothérapie associées aux contraintes radiobiologiques des cancers de la prostate ont vu l’émergence des protocoles de radiothérapie dits hypofractionnés comme la stéréotaxie et la curiethérapie à haut débit de dose.

Sommaire du dossier :

1. Hormonothérapie : un traitement de référence dans le cancer de la prostate
2. Radiothérapie hypofractionnée : spécificités dans le cancer de la prostate

La suppression androgénique ou hormonothérapie est un traitement de référence de la prise en charge des cancers de la prostate localement avancé et métastatique. Après une phase de contrôle de la maladie tumorale par l’hormonothérapie de première génération, des mécanismes de résistance à la castration développés par les cellules tumorales apparaissent. L’élaboration d’hormonothérapie de seconde génération, résultant d’une meilleure compréhension des mécanismes de résistance à la castration, a permis d’améliorer la prise en charge des patients.