• Dans les cancers du sein en adjuvant, supériorité du trastuzumab déruxtécan sur le TDM1 chez les patientes avec une maladie résiduelle après traitement néoadjuvant, et démonstration du bénéfice en survie globale de l’abémaciclib, inhibiteur de CDK4/6 dans les maladies à haut risque. Dans les cancers triple négatifs, le sacituzumab govitécan et le dapotamab déruxtecan confirment leur bénéfice en première ligne chez les patients inéligibles à l’immunothérapie.
• En gynécologie, quatre avancées dans les cancers de l’ovaire résistants au platine, avec enfin un bénéfice de l’immunothérapie par pembrolizumab en association avec le paclitaxel et le bévacizumab ; le rélacorilant, un inhibiteur des récepteurs des glucocorticoïdes, fait mieux que le nab-paclitaxel ; des anticorps conjugués et des inhibiteurs de mTOR pris après les injections de paclitaxel.
• Dans les cancers thoraciques, maintien d’un net bénéfice en survie globale avec le pembrolizumab en cas de tumeur avec un TPS > 50 % (un tiers de survie spécifique à 8 ans !). Mais le pembrolizumab va-t-il être détrôné par un anticorps chinois bispécifique anti-PD-1/anti-VEGF, l’ivonescimab ? Des résultats en survie sans progression semblent intéressants, mais méritent bien sûr confirmation en survie globale. Pour les tumeurs avec addiction, confirmation du bénéfice de l’association encorafénib et binimétinib pour les mutations de BRAF V600E, et actualisation des données de l’étude avec l’alectinib en première ligne en cas de réarrangement ALK.
• Dans les soins de support, outre la présence importante des burn-out chez les soignants, la démonstration du possible rôle négatif avec l’immunothérapie des IPP.
• En ORL, négativité de la phase III du buparlisib, inhibiteur de la PI3K, associé au paclitaxel et avant l’arrivée du pembrolizumab en néoadjuvant, possible intérêt de le combiner à la chimiothérapie d’induction.
• En digestif, rien de bien nouveau. Le durvalumab confirme en survie son intérêt en association au FLOT péri-opératoire des cancers de l’estomac. Sinon, quelques informations dans les tumeurs neuro-endocrines.
• En urologie, après la démonstration du bénéfice de l’association enfortumab védotin et pembrolizumab pour maladie métastatique, démonstration du bénéfice en péri-opératoire, tout au moins pour les patients inéligibles au cisplatine. Dans les cancers urothéliaux HER2+ en première ligne, bénéfice de l’association toripalimab et disitamab védotin.
• En dermatologie, pas de nouveauté, mais confirmation de l’approche d’immunothérapie néoadjuvante dans les atteintes ganglionnaires. Peut-être un espoir pour les mélanomes uvéaux avec des thérapies cellulaires. Enfin, pour finir, une preuve de concept qui pourrait faire grand bruit et devrait normalement intéresser les autorités de santé : le nivolumab à faible dose (20 mg toutes les 3 semaines) semble aussi efficace que les immunothérapies habituelles dans les carcinomes épidermoïdes cutanés.
Bonne lecture à tous !
Dr Jérôme Fayette (Lyon)
Sommaire
Dr Ève-Marie Neidhardt-Bérard (Lyon)
Pr Éric Pujade-Lauraine (Paris)
Pr Nicolas Girard (Paris)
Dr Benoîte Mery (Lyon)
Dr Nicolas Jovenin (Reims)
Dr Simon Pernot (Bordeaux)
Dr Jérôme Fayette (Lyon)
Dr Benjamin Auberger (Brest)
