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Fresenius Replay 2024
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Épidémiologie des cancers de l’enfant

En France, les cancers de l’enfant représentent la deuxième cause de mortalité pédiatrique, après les accidents, soit environ 20 % des décès entre 0 et 15 ans. Ils représentent 1 700 nouveaux cas de cancers par an dans cette population : on estime donc qu’un enfant sur 450 sera touché par la maladie cancéreuse avant l’âge de 15 ans.

Registres des cancers de l’enfant

Le recueil des cas de tumeurs pédiatriques est assuré depuis 1990 par le registre national des hémopathies de l’enfant (RNHE) et depuis 2000 par le registre national des tumeurs solides de l’enfant (RNTSE). Ces deux registres recensent historiquement tous les cas de tumeurs pédiatriques en France métropolitaine chez les moins de 15 ans. Ils ont fusionné en 2011 et s’intéressent également aux cas survenant en France d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane et île de la Réunion). Ils se sont également étendus aux patients jusqu’à 18 ans. Malheureusement, les données issues de cette extension des registres ne sont pas encore totalement disponibles, car en cours de validation. Nous ne pouvons donc aujourd’hui qu’évoquer les patients de moins de 15 ans, en France métropolitaine.

Épidémiologie descriptive

Presque 9 000 nouveaux cas de cancers ont été recensés entre 2006 et 2010, soit une incidence brute annuelle de 152 cas par million d’enfants en France métropolitaine (1, 2).
Les cancers de l’enfant sont codés selon la classification ICCC (International Classification of Childhood Cancer) (Fig. 1). Il est intéressant de constater que le spectre tumoral est très différent de celui des adultes, avec une part importante de tumeurs embryonnaires et une très faible proportion de tumeurs de type carcinomes (moins de 3 %). De même, au sein de chaque groupe, la répartition diffère selon les populations adulte et pédiatrique : par exemple, les tumeurs cérébrales primitives les plus fréquentes chez l’enfant sont les astrocytomes pilocytiques, les médulloblastomes et les épendymomes, alors que chez l’adulte, on rencontre surtout des gliomes de grade II et des gliomes de haut grade.
Par ailleurs, l’incidence varie selon l’âge : si les tumeurs embryonnaires prédominent chez le jeune enfant de moins de 1 an, avec les leucémies et les tumeurs du système nerveux central, les enfants de 1 à 4 ans sont principalement touchés par les leucémies, puis les tumeurs du système nerveux central chez les moins de 10 ans, pour enfin faire une place importante aux tumeurs osseuses et des tissus mous chez les plus de 10 ans.
En ce qui concerne le sex ratio, la fréquence des cancers est légèrement plus élevée chez les garçons (sex ratio à 1,2), avec des disparités selon le type de cancers (de manière schématique : lymphomes, médulloblastomes, sarcomes d’Ewing et tissus mous chez le garçon versus tumeurs germinales chez la fille).

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