Pr Ivan Krakowski
Oncologue et médecin de la douleur, Président de l’AFSOS
Quel est le bilan de cette édition ?
Nous terminons aujourd’hui notre 14e congrès, déjà, avec une grande satisfaction, puisque, tous les ans, nous voyons le nombre de participants s’accroître et, surtout, la qualité des présentations également augmenter de façon extrêmement nette, que ce soit sur le plan médical et paramédical. Nous avons abordé quasiment tous les sujets d’actualité autour des soins de support. Nous avons la satisfaction de voir que la terminologie de soins oncologiques de support est aujourd’hui extrêmement bien saisie par l’ensemble des professionnels. Même s’il faut insister sur le fait que ces soins de support ont une partie intégrée aux équipes de cancérologie et une partie qui relève de l’expertise des différentes équipes spécialisées dans les soins de support, notamment celles de la douleur et des soins palliatifs, qui sont des piliers historiques, même s’il en existe bien d’autres maintenant.
Quelques mots sur les sujets abordés cette année ?
Nous avons pu aborder évidemment le sujet du lien ville-hôpital, qui est un élément essentiel, puisque tous nos patients, aujourd’hui, vivent l’essentiel de leur vie “cancérologique” à domicile et ne font que des passages à l’hôpital ; cet hôpital qui doit s’adapter et aider tous les collègues qui sont à domicile. Évidemment, le sujet de la santé connectée, élément très important, a été traité, avec différents systèmes aujourd’hui qui viennent parfaire ce que font les infirmières de coordination et les infirmières de parcours. C’est aussi pour cette raison que l’AFSOS est aussi une société savante très pluridisciplinaire et très pluriprofessionnelle.
Nous avons pu aborder, avec certaines tutelles, notamment les ARS, la question des financements. Chacun sait que le panier de soins de support a été mis en place avec une forte participation de l’AFSOS, que les sommes attribuées pour le panier de soins de support après cancer ne sont pas gigantesques, autour de 180 €, mais que les choses vont évoluer et qu’il s’agit d’un pied dans la porte, comme on dit ! Nous avons également travaillé sur la réflexion autour des autorisations dans les établissements, puisqu’aujourd’hui, suite à la stratégie cancer décennale, les établissements ont l’obligation de s’organiser pour offrir les différents éléments du panier de soins de support. Et, pour être autorisé à pratiquer la cancérologie aujourd’hui, de façon très claire, l’organisation et le recrutement de professionnels sur ces domaines sont tout à fait essentiels.
Et puis, encore une fois, d’autres aspects ont été abordés, un peu plus innovants : la fertilité, la sexualité… et nous sommes revenus, comme tous les ans, sur l’approche palliative.
Le mot de la fin
Nous voyons ainsi toute la richesse et l’évolution de la cancérologie moderne, et les soins de support en font partie, pour améliorer la qualité de vie mais aussi, il faut le rappeler fortement, l’espérance de vie. Et c’est ce que nous devons offrir à nos patients aujourd’hui, en travaillant, encore et toujours, en collaboration avec les différentes sociétés savantes et les différents professionnels sur le terrain.
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