À l’aide de modèles de matrice extracellulaires (MEC) capables de reproduire les environnements (composition et rigidité) de différents organes, des chercheurs de l’Université de Lille, du CHU de Lille, de l’Inserm, et du CNRS, réunis au sein du laboratoire CANTHER, ont étudié les mécanismes de formation des métastases du cancer du sein triple négatif (CSTN). Ils ont notamment pu recréer les étapes clé de la genèse des métastases cérébrales. En plus de confirmer l’influence de la spécificité de la MEC dans le développement des métastases, cette étude a démontré d’un point de vue mécanistique le rôle crucial du précurseur du facteur de croissance nerveuse (proNGF). Les chercheurs ont démontré que le proNGF agit par l’intermédiaire de la protéine TrkA pour induire les métastases cérébrales. De plus, le proNGF a été identifié comme responsable de la transmigration de la barrière hémato-encéphalique par le biais de la combinaison des protéines TrkA et EphA2, présentes à la surface des cellules cancéreuses. L’étude a également démontré que l’inhibition combinatoire de TrkA et d’EphA2 réduit de manière significative les métastases cérébrales du CSTN dans un modèle préclinique. Le complexe TrkA/EphA2 offre une nouvelle voie pour le développement de thérapies ciblées.
MC d’après le communiqué du CHU et de l’université de Lille du 5 février 2024.