En 2021, seules 50 % des femmes invitées à effectuer un dépistage organisé du cancer du sein y ont participé. Pourtant, celui-ci est largement plébiscité par les femmes puisque 90 % d’entre elles y sont favorables. Proposé tous les 2 ans, aux femmes de 50 à 74 ans sans symptômes ni facteurs de risque, il permet de détecter tôt une éventuelle anomalie ou un cancer à un stade précoce et d’augmenter ainsi les chances de guérison. Favoriser la participation des femmes à ce dépistage, en proposant une information transparente et scientifiquement validée, est l’objectif de la nouvelle campagne d’information de l’Institut national du cancer (INCa). Celui-ci a ainsi diffusé, tout le mois d’octobre, un nouveau spot TV et met à la disposition, sur son site, un livret qui délivre une information claire et scientifiquement argumentée sur les bénéfices et les limites de ce dépistage. En 2018, une étude réalisée par l’INCa a montré que le dépistage organisé a permis la détection de cancers à un stade plus précoce que le dépistage dit individuel ou réalisé dans le cadre d’un diagnostic clinique. Par ailleurs, le recours à la chimiothérapie est moins fréquent dans le cadre du dépistage organisé (34 versus 53 %). Et les femmes dont le diagnostic a été posé dans le cadre de ce programme ont eu plus souvent une chirurgie conservatrice du sein (82 versus 70 %). Cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce ; elles ne sont que 26 sur 100 lorsqu’il est détecté à un stade avancé.
MC d’après le communiqué de l’INCa du 30 septembre 2022.