Une étude a permis d’identifier et de décrire les cellules en partie responsables de l’échec de l’immunothérapie dans le cancer du poumon. Les résultats, publiés dans la revue Cancer Discovery, permettent d’explorer de nouvelles pistes de développement de thérapies ciblées afin d’améliorer le traitement par immunothérapie. Il avait déjà été observé, chez certains patients, que des couches superposées de fibres pouvaient encercler les amas de cellules cancéreuses dans le stroma. Cette coque créée autour des tumeurs les rend inaccessibles aux lymphocytes T boostées par l’immunothérapie. Dans cette étude, l’équipe « Stroma et immunité » de l’Institut Curie est parvenue à identifier ces fibres qui enveloppent les tumeurs, à partir des travaux menés au Icahn School of Medicine at Mount Sinai à New York et de leurs échantillons de tumeurs humaines. L’étude menée sur une cinquantaine d’échantillons a également permis de caractériser quatre familles de fibroblastes associés au cancer (CAF). Parmi elles, deux sont spécifiquement associées à l’exclusion des lymphocytes T hors des amas de cellules cancéreuses. Si ces travaux ont été menés sur des échantillons de cancer du poumon non à petites cellules, il n’est pas exclu que ces fibroblastes puissent être retrouvés dans d’autres types de tumeurs. D’autres études sont menées à l’Institut Curie autour des fibroblastes, à l’image du projet CASSIOPEIA qui vise notamment à améliorer la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein triple négatif.
MC d’après le communiqué l’Institut Curie du 6 septembre 2022.