Pour la première fois depuis plus de 40 ans, une avancée thérapeutique majeure bouleverse la prise en charge du cancer du canal anal localement avancé ou métastatique. Une étude internationale de phase III menée notamment par le Pr Jean-Philippe Spano (AP-HP et Sorbonne Université), publiée dans The Lancet, démontre qu’une prise en charge associant immunothérapie (rétifanlimab) et chimiothérapie améliore significativement la survie sans progression (SSP) chez ces patients.
Autre fait remarquable, pour la première fois, des personnes vivant avec le VIH ont pu participer à une étude d’immunothérapie de cette ampleur. Habituellement exclues de ce type de recherche, elles ont été intégrées grâce à l’engagement des équipes françaises du réseau d’experts national CANCERVIH. Les résultats montrent que le traitement est aussi bien toléré chez les patients vivant avec le VIH, sans effet sur leur équilibre immunitaire ou viral, et tout aussi efficace que pour les autres patients.
Suite à cette avancée, la FDA a approuvé le rétifanlimab pour traiter ce cancer.
MC d’après le communiqué de Sorbonne Université du 1er septembre 2025.