Avec 5 000 décès annuels, le cancer de la vessie reste aussi fréquent que méconnu. Pourtant, détecté tôt, le taux de survie à 5 ans dépasse 80 %. C’est tout l’enjeu du Mois de la vessie, organisé en mai 2025 par l’Association française d’urologie (AFU) : renforcer la détection précoce en alertant sur le symptôme clé, l’hématurie, présente dans 80 à 90 % des cas, et améliorer l’accès aux traitements innovants. Deuxième cancer urologique après celui de la prostate, il touche quatre fois plus les hommes et reste fortement lié au tabac, responsable de 53 % des cas chez les hommes et 39 % chez les femmes. L’AFU appelle les professionnels à une vigilance accrue, car une prise en charge tardive fait chuter la survie à 50 %, voire 5 % au stade métastatique. Côté thérapeutique, les progrès récents incluent le nivolumab en adjuvant post-cystectomie pour les formes à haut risque de récidive, les anticorps conjugués comme l’enfortumab védotin, l’association de ce dernier avec le pembrolizumab, qui réduit de moitié le risque de décès à un stade avancé, ainsi que les thérapies ciblées, notamment l’erdafitinib, pour les tumeurs présentant des altérations du gène FGFR. L’occasion pour les professionnels de santé aux premiers rangs desquels les urologues, de sensibiliser le grand public sur les premiers symptômes à surveiller pour lutter contre ce cancer.
JF d’après un communiqué de l’AFU du 30 avril 2025.