Une étude réalisée par Viavoice pour l’Institut Curie interroge les Français et scrute les problématiques sociétales des cancers chez la femme. Elle révèle notamment des disparités en termes de charge mentale, d’organisation familiale, de vie intime et de retour à l’emploi. Ainsi, une femme sur deux estime qu’il existe des inégalités par rapport aux hommes en matière de charge mentale et d’organisation familiale face aux cancers. Et plus de la moitié des Françaises pense que les femmes atteintes de cancer ne peuvent pas retrouver la même vie professionnelle qu’avant la maladie. Si une personne sur cinq n’a pas repris le travail 1 an après les traitements, les femmes ont eu plus d’arrêts de travail et plus d’aménagements du temps de travail que les hommes (source INCa : étude VICAN 5). De plus, 8 % des Français estiment que la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle fait partie des principales difficultés pour le retour à l’emploi des femmes alors que cet aspect n’est pas mentionné pour les hommes. Si les enjeux de maintien dans l’emploi chez les cadres supérieurs sont importants, les conséquences financières de la maladie sont parfois dramatiques chez des femmes qui vivent seules, avec des revenus moins conséquents, plus isolées. Ce sont d’ailleurs 45 % des personnes interrogées qui estiment que les inégalités entre Français sur les cancers sont d’abord liées aux revenus (salaires, aides sociales…). Dans ce domaine, l’Institut Curie a lancé un projet avec l’association WeCare@Work. Il porte sur les représentations du travail pour les professionnels de santé, la facilité d’arrêter le travail et inclut un volet d’éducation thérapeutique visant un changement de culture et d’autonomie du patient ainsi qu’une relation soignants-soignés plus à l’écoute.
Par ailleurs, une femme sur deux considère que les femmes ne peuvent pas retrouver la même vie intime qu’avant d’être malade.
À travers son département pluridisciplinaire dédié aux soins de support, l’Institut Curie propose un accompagnement global à ses patientes. Soignants, psychiatres, psychologues explorent chez leurs patientes leur état psychologique, fatigue, image du corps, estime de soi, insertion professionnelle, soutien social et autres préoccupations vitales. La nutrition et l’activité physique adaptée sont deux autres aspects incontournables de cette prise en charge. De plus, depuis plus de 2 ans, des ateliers d’éducation thérapeutique se sont structurés avec des proches et des aidants, avec des associations et autres réseaux, des partenaires… pour aborder entres autres vie de couple, organisation familiale, retour au travail avec les patientes,
MC d’après le communiqué de l’Institut Curie du 2 février 2022.