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Fresenius Replay 2024
Fresenius Replay 2024

Cette année L’ASCO a montré de grandes études avec des changements de paradigmes en sénologie et en ORL essentiellement.

En sénologie d’abord, le trastuzumab déruxtécan arrive en 1re ligne associé au pertuzumab dans les cancers du sein HER2+. Dans les cancers du sein RH+, le camizestrant pourrait apporter un bénéfice s’il est introduit avec les anti-CDK4/6 dès l’apparition de la mutation d’ESR1 en cours de traitement par anti-aromatase et anti-CDK4/6. Et, dans les cancers du sein triple négatif, le sacituzumab govitécan associé au pembrolizumab va devenir le standard de 1re ligne.

• Changements de pratiques également dans l’ORL, avec enfin la démonstration du bénéfice de l’immunothérapie dans le localement avancé, que ce soit avec la radio-chimiothérapie adjuvante, en pré-opératoire, ou avec la radio-chimiothérapie exclusive.

Dans les cancers digestifs, beaucoup d’informations nouvelles avec, dans les cancers du côlon de stade III MSI, le bénéfice de l’ajout d’une immunothérapie par atézolizumab en plus de la chimiothérapie adjuvante (mais l’intérêt de la chimiothérapie dans cette population n’est pas questionné avec possible activité de l’immunothérapie seule). Dans les cancers métastatiques mutés BRAF V600E, le triplet encorafénib-cétuximab-FOLFOX devient le standard avec une augmentation majeure, à la fois du taux de réponse, de la survie sans progression et de la survie globale. Dans les adénocarcinomes de l’estomac ou de la jonction œsogastrique, le durvalumab ajouté au FLOT diminue le risque de récidive. Et, dans les cancers gastriques HER2+, le trastuzumab déruxtécan démontre son bénéfice en 2e ligne et devrait enfin être disponible plus tôt pour nos patients.

En onco-gynécologie, dans les cancers du col de l’utérus, l’analyse finale de l’essai testant le pembrolizumab associé à la radio-chimiothérapie confirme son bénéfice. En revanche, dans les cancers de l’ovaire, toujours aucun bénéfice des anti-PD-1. Pour les cancers de l’ovaire opérables, il faut en rester à une chirurgie initiale.

En urologie, pour les cancers de prostate, le démembrement moléculaire démontre son intérêt avec, en cas de phénotype HRD (surtout en cas de mutation de BRCA1/2), un bénéfice en survie sans progression du niraparib ajouté dès la 1re ligne avec un blocage central et un anti-androgène de nouvelle génération.

En oncologie thoracique aussi des changements de pratiques dans les cancers à petites cellules avec en 2e ligne le tarlatamab, anticorps bispécifique de type T-cell engager, ciblant CD3 sur les lymphocytes T, et DLL3 sur les cellules tumorales qui devient le standard, la lurbinectédine passant en entretien avec l’immunothérapie. Et, dans le cancer non à petites cellules localisé, l’actualisation de l’essai nivolumab et chimiothérapie en néoadjuvant confirme sa nette efficacité avec un suivi plus long.

En onco-dermatologie, dans les cancers épidermoïdes cutanés opérés et à haut risque, le cémiplimab adjuvant diminue le risque de récidive alors que le pembrolizumab échoue à démontrer un bénéfice significatif.

En soins de support, un complément alimentaire chinois, le Renshen Yangrong Tang, pourrait réduire la fatigue et enfin un facteur de croissance pour limiter les thrombopénies !

Allez vite dévorer les différents chapitres de ce grand cru 2025.

Dr Jérôme Fayette (Lyon)

Sommaire

ONCOLOGIE THORACIQUE

Pr Nicolas Girard (Paris)

SÉNOLOGIE

Dr Benoîte Mery (Lyon)

ONCOLOGIE RADIOTHÉRAPIE

Pr Florence Huguet (Paris)

ONCOLOGIE DIGESTIVE

Dr Simon Pernot (Bordeaux)

ONCO-UROLOGIE

Dr Benjamin Auberger (Brest)

ORL

Dr Jérôme Fayette (Lyon)

ONCO-GYNÉCOLOGIE

Pr Éric Pujade-Lauraine (Paris)

SOINS DE SUPPORT

Dr Nicolas Jovenin (Reims-Bezannes)

ONCO-DERMATOLOGIE

Dr Ève-Marie Neidhardt-Bérard (Lyon)

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