ASCO 2022 – Radiothérapie

L’essentiel en un clin d’œil

• Nous voici enfin de retour au bord du lac Michigan après deux éditions virtuelles de l’ASCO !

• Pas de résultats qui vont changer nos pratiques cette année, mais des données intéressantes, surtout en cancérologie digestive et ORL.

• L’impression globale est à la multiplication des essais tentant de se passer de la radiothérapie, pas toujours couronnés de succès…

• L’oncologie radiothérapie a encore de beaux jours devant elle !

Alors que les Chinois étaient physiquement les grands absents de cette édition de l’ASCO, ils ne l’étaient pas scientifiquement ! En effet, les trois premières études présentées oralement lors de la session ORL l’étaient par des Chinois (à distance !) et concernaient les patients ayant un cancer du cavum dont l’incidence est très élevée en Asie. Deux essais posaient la question de la déflation thérapeutique alors que le troisième testait une intensification.

Cancers du cavum de bas risque et IMRT avec ou sans cisplatine

Le premier s’intéressait à la population des cancers du cavum dite de “bas risque” définie par un stade II ou une tumeur T3N0 selon la classification TNM 8, sans adénopathie de plus de 3 cm ou dans les aires IV et Vb ou en rupture capsulaire et avec une charge virale EBV  < 4 000 copies/ml.

Dans cet essai de phase III multicentrique, 341 patients étaient randomisés entre une IMRT seule et une IMRT avec cisplatine concomitant (100 mg/m² à J1-J22-J43).