Le cancer colorectal est le troisième cancer diagnostiqué en Europe. Du fait des effets du dépistage précoce, de l’amélioration des traitements et des surveillances, le nombre de patients en surveillance en rémission complète augmente régulièrement. Ces patients au décours des soins présentent des effets secondaires des traitements et de la maladie carcinologique par elle-même, incluant fatigue, troubles neurocognitifs, amyotrophie et augmentation de la masse graisseuse. 

Le risque majeur lors du suivi post-thérapeutique est la survenue d’une rechute tumorale, mais existe également une augmentation de l’incidence de comorbidités dominées par les pathologies cardiovasculaires, les troubles métaboliques de type diabète, les troubles neurocognitifs de type dégénérescence cérébrale, les phénomènes d’ostéoporose et la survenue de deuxième cancer.

Le sujet de cet article porte sur une analyse des bénéfices de l’activité physique chez ces patients suivis pour un cancer du côlon localisé non métastatique, situation qui représente une question régulière dans notre pratique. L’activité physique est considérée dans un rapport HAS comme une thérapeutique non médicamenteuse (1). Si l’activité physique a aussi un rôle de prévention de la survenue de comorbidités ultérieures, ce texte se concentrera sur l’effet sur la survie et la qualité de vie en post-thérapeutique.